Cher magasin physique...
6 octobre 2015 —Il y a quelques semaines de cela, je décide d’acheter un produit physique1.
Empruntant ce soir-là une ligne de métro dont un arrêt se trouve à quelques pas d’un magasin d’une grande enseigne connue, je me rends sur le site Internet de celle-ci, qui m’indique que le produit qui m’intéresse est « disponible pour retrait en magasin »2 – et je prévois donc d’y passer le jour même, quitte à réaliser un détour sur le trajet pour mon rendez-vous.
Une fois arrivé dans le rayon3 correspondant, impossible de trouver le produit en question4.
Tant bien que mal, je parviens à déranger5 un vendeur pour lui demander s’il peut m’indiquer où trouver ce produit. Et là, réponse fantastique :
Ah mais s’il n’y en a pas dans le rayon, c’est qu’on en a pas en magasin.
Il faut le commander sur Internet !
Une rupture de stock temporaire, en particulier pour un produit dont la demande doit être assez faible, je peux comprendre : stocker, ça prend de la place. Et l’espace, ça coûte cher, surtout en plein centre-ville.
Mais dans ce cas, proposez-moi de me l’avoir pour le lendemain6 ou de me l’envoyer gratuitement7 sous deux jours. Et ne m’envoyez pas bouler en mode « allez sur Internet » !
Parce que oui, je suis allé commander sur Internet… Mais, comme quasiment tout le monde parmi mes connaissances, quand je commande un produit en ligne, mon réflexe n’est pas d’aller sur le site de cette grande enseigne de magasins physiques, mais bel et bien sur celui d’un de leurs grands concurrents8 !
Sur ce coup, magasin physique dont je suis client occasionnel depuis plus de 20 ans9, je t’ai donné une chance en faisant un détour et en t’accordant du temps pour te visiter. Tu aurais pu me conserver comme client pour cette vente si tu m’avais proposé de faire aussi bien que ton concurrent dématérialisé. Tant pis pour toi. Mais c’est dommage, non ?
Et après, tu te demandes pourquoi les gens commandent sur Internet ? Ils font comme tu leur suggères…
Sauf qu’ils vont chez ton concurrent !
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En l’occurrence, un logiciel, n’existant qu’en version boite et pas en version dématérialisée et coûtant aux environs de 100 €. ↩︎
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Peut-être que « disponible en magasin » signifie « suite à une commande sur Internet », pour le site de cette enseigne ? Je n’en sais rien et ça ne m’a pas sauté aux neurones à ce moment-là : dans d’autres enseignes, « disponible en magasin » signifie « venez et repartez avec votre produit » ! ↩︎
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Après une rencontre avec le vigile qui a insisté pour que j’ouvre mon sac à l’entrée du magasin, pour finalement à peine y jeter un coup d’œil (je ne suis pas expert en la matière et je n’ai pas tellement envie d’essayer, mais je pense que j’aurais pu avoir n’importe quoi dans ce sac, à la place de mon PC, ça aurait été pareil). ↩︎
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Oui, j’ai cherché. Non, il n’y avait pas d’autre rayon semblant correspondre. J’ai au passage réalisé qu’en 2015, on n’achetait plus une version boite de certains logiciels comme MS Office (qui n’est pas celui que je souhaitais), mais uniquement un carton – donnant droit, je suppose, à un téléchargement en ligne. Le progrès. ↩︎
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Je n’ai pas choisi ce mot par hasard. Et, oui, j’ai été poli, j’ai dit « bonjour », je me suis excusé et j’ai le sentiment d’avoir été raisonnable aimable. ↩︎
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Même si revenir le lendemain en magasin ne m’aurait pas forcément arrangé : il m’aurait fallu libérer 3/4 d’heure et payer deux tickets de métro. ↩︎
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Pour un produit unique, de poids et taille limités (de l’ordre d’un livre de poche pour le poids et de deux livres de poche pour la taille), coûtant environ 100 €, un envoi gratuit me semblerait correct, en 2015, face à la concurrence de certains magasins en ligne… ↩︎
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Qui ne m’a pas fait payer de frais de port et qui m’a livré en deux jours (je fais toujours arriver mes colis au bureau, donc ça doit être un service orienté « professionnels » qui livre – en tout cas, la personne apporte les colis plutôt que de simplement laisser un papier dans la boîte aux lettres). ↩︎
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Sur ces plus de 20 ans, j’ai dû débourser plusieurs milliers d’euros pour différents types de produits – ce n’est pas « rien » non plus ! ↩︎